Du jeudi au dimanche, de 14h à 19h
Nental, Lena Nikcevic, François-Xavier Chanioux, Cyrille Courte, Alain Barthot et Michael Harpin viendront exposer à la rentrée à l’Hôtel Goüin leurs visions de la transparence. Leurs œuvres, qui nous parleront de l’espace infini, de l’interstitiel, du mouvement, du paysage et du vivant dialogueront et se feront écho.
6 ARTISTES |
Alain Barthot |
Vidéaste privilégiant la familiarité d’un territoire minuscule et changeant, attentives à la durée, la sensation et la présence du paysage.
Ses PAYSAGES TRAVERSÉS nous interrogent sur notre regard et nous portent au-delà ce que nous croyons voir. Il a trouvé dans sa rencontre avec Lena Nikcevic un écho à ses propres recherches.
Il poursuit aussi une série documentaire sur différents artistes dans leur atelier ou lors d’installations et expositions.
François-Xavier Chanioux | a fait ses armes avec le dessin et le cinéma. Ses dessins, amples, vifs, nerveux, témoignent des transformations que subit le monde lorsqu’il est traversé par un corps. Du cubisme, il garde l’idée qu’une seule facette ne peut tout résumer, mais au lieu de tourner autour des formes pour tenter de les saisir dans leur globalité, il les laisse tourner autour de lui. Le monde qu’il présente coule sans cesse et nous sommes emportés avec. […]
Il produit une sorte d’anti-cinéma : il assemble pièce après pièce l’intuition d’un monde omniprésent, qui ne s’interrompt jamais, qui ne se succède pas à lui-même comme lors d’une séance de diapositives. Sur la pellicule de son film, il n’y a qu’une image par seconde, une image-minute, une image tout court qui se transforme sans coupure.
Cyrille Courte |
Explorateur dans l’astronomie du non-visible, artiste illuminé, Cyrille Courte collabore actuellement avec la Station de Radioastronomie de Nançay sur le projet NenuFAR. Installé au milieu des antennes, ce projet a pour objectif l’élaboration d’un espace dans lequel le public pourra expérimenter la perception des ondes électromagnétiques radio du cosmos à travers une spatialisation sonore.
Le dispositif de kaléidoscope cinétique présenté à l’Hôtel Goüin nous invite à plonger dans l’univers de Cyrille Courte, à travers des formes hypothétiques et d’autres mondes inconnus.
Michaël Harpin |
A travers les médiums de la sculpture, de la vidéo et de l’installation, Michaël Harpin vient questionner le rapport que nous entretenons avec l’environnement en tant qu’humain, la façon dont nous considérons le vivant ainsi que notre place dans la biodiversité.
2 œuvres sont exposées : Green vehicle, inspirée de la maquette ayant été utilisée pour réaliser le film Alien (Ridley Scott,1979), vaisseau emblématique ici géométrisé pour en faire une serre symbolisant les fantasmes de la conquête spatiale. Living sculpture, habitée par plusieurs espèces végétales et animales détritivores, est considérée comme un espace autonome dans lequel a été introduite une sculpture en céramique. Michaël Harpin était dernièrement en résidence à l’Octroi (Mode d’Emploi)
Nental | est voyageur et observateur d’une planète qui s’affiche, se couvre d’images en perpétuel renouvellement, montrant un tourbillon de silhouettes, slogans, couleurs, objets.
Dans son atelier, ce tourbillon d’affiches placardées, lacérées, recyclées repose sur le sol et s’apaise.
Puis, avec une mystérieuse alchimie, il trouve de nouveaux sens. Des lambeaux s’assemblent sur le plexiglas, qui devient miroir de mémoires, constellé de fragments de rêves, d’impératifs de consommation, des modèles mis en pièces, détournés. Ces assemblages sont aléatoires au premier regard, puis ils révèlent clins d’œil, humour, poésie, mais aussi révoltes et alertes. Que signifie consommer et posséder à outrance?
Lena Nikcevic |
Née dans l’ex-Yougoslavie, imprégnée des vastes paysages de ce pays, elle s’est installée depuis 1999 en Touraine. Voyageuse de nature, ses pollens glanés s’assemblent entre réel et imaginaire pour questionner l’existence à travers le visible et l’invisible.
Les œuvres de Lena Nikcevic représentent des entre-faces, entre-temps et entre-espaces.
Dans ses sujets, la trace de l’homme comble l’infini de l’espace environnant, soit par sa pensée, soit par l’action de le traverser, soit, paradoxalement, par son absence. Les jeux de la lumière sur le verre acrylique animent ces œuvres de l’âme, comme des instants de voyages immobiles.