Exposition Combas chante Sète et Georges Brassens – 19 janvier au 1er mai 2022

Exposition « Combas chante Sète et Georges Brassens » du 19 janvier au 1er mai 2022

L’ artiste peintre Robert Combas, leader de la figuration libre, réinterprète graphiquement le répertoire du poète chantant. Peinture impertinente et débordante, Robert Combas partage ici l’esprit libertaire de Brassens, son anarchisme revendiqué et son langage fleuri à travers une œuvre unique.

Déployée sur trois niveaux, l’exposition reste fidèle à la scénographie de l’artiste présentée en 2021 au Musée Paul Valéry de Sète. Elle rassemble les tableaux illustrant des chansons de Brassens, les œuvres inspirées par leur ville commune ainsi que des portraits réalisés spécifiquement pour cet évènement.

« C’est une plongée dans un véritable univers sonore et coloré, qui vous enveloppe et qui vous emporte dans cet espace « Combrassens » comme aime à dire Robert Combas. Et c’est ainsi que, sans y prendre garde, on repart en fredonnant ce répertoire bien connu et qu’on sourit encore à la pensée de ces petites irrévérences qui les rapprochent à travers leur art respectif. Cela fonctionne merveilleusement bien, et même les tableaux manquants sont là, en projection ; les chaises et bancs sculptés de la collection Combas vous invitent à la contemplation et à découvrir tout ce qu’une œuvre cache pour peu qu’on s’y attarde, et on ne s’en détache plus » (Joëlle Lallemand, commissaire de l’exposition).

A l’aube des années 80, Robert Combas et Hervé di Rosa créent le mouvement « la figuration libre ». Le premier s’inspire de nombreuses sources qu’il mêle sans hiérarchie : rock, art populaire, art naïf, art brut, peinture classique, arts venus d’ailleurs ou encore magazines illustrés de l’enfance.

En 1992, Robert Combas donne le ton de cet hommage : « Moi, j’ai voulu faire comme ses mots de jeux, être irrespectueux, un peu pour le faire vivre beaucoup et non pas le hisser sur un pied d’Estale d’où il se casserait la gueule et on s’apercevrait que ce n’était que du plâtre et que les pieds destaleurs étaient des tricheurs, comme ces bustes classiques qu’on trouve dans les magasins de souvenirs. La plupart des dessins ou sculptures de Brassens que j’ai vus étaient figés comme si on voulait le statufier, le ligoter sans vie. Je préférerais faire 100 portraits de lui en couleur avec les moustaches vertes ou orange s’il le faut, pour le rendre humain, pour lui redonner son rythme tranquille, inimitable. J’espère que je serai compris dans mon essai de compréhension de l’œuvre d’un champion de la chanson et d’un immense pourfendeur des cons ».

Robert Combas apprécie la dimension universelle et poétique des chansons de Georges Brassens, la qualité d’engendrer l’émotion, la vitalité, la liberté. « J’adore les gaillards qui se découvrent et qui font sortir leur cœur. Et c’est avec « La claire fontaine » qu’on découvre un Brassens « chair de poule », on ressent un peu comme quand on écoute La mer ou Hey Jude. Et puis y’a le Brassens poète, anarchiste bordéleur qui parle toujours de sexe, mais c’est toujours de bon cœur » (R.Combas).

Associer Sète à cet hommage est une évidence car dans Sète il y a Georges Brassens et dans Georges Brassens il y la poésie, la liberté, l’esprit de contradiction, l’humour décalé et parfois grossier parfaitement assumé des Sétois. « À Sète, il y a une manière de parler qui est vraiment particulière, un argot dur, qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, et c’est cette manière-là que j’ai retranscrite dans ma peinture » (R.Combas).

 

Œuvres présentées

L’exposition réunit une sélection d’œuvres peintes en 1992 et présentées à Sète lors d’un premier hommage à Georges Brassens intitulé La Mauvaise Réputation. Les visiteurs retrouveront les chansons tableaux de Pauvre Martin, Le Gorille, Fernande, Brave Margot,  Les amoureux des bancs publics ou encore Dans l’eau de la claire fontaine ainsi qu’une série de portraits de Brassens peinte en 2021.

L’ exposition présente également certains tableaux de l’exposition Maï Aqui tenue au Musée Paul Valéry en 2000. Ils ont Sète pour théâtre et sont unis par un fil autobiographique. Le Pont de la gare (qui en cache un autre) (2000) et un tableau de 1984 Jumelage Séte Marseille complètent cet ensemble d’hommage à la ville de Sète.

Enfin, les visiteurs pourront admirer le tableau fétiche de l’artiste : L’autiste dans la forêt de fleurs qui figure un autoportrait symbolisant la force et la fragilité de l’artiste dans sa création tout en faisant écho à la chanson autoportrait de Brassens.

 

Audiovisuel

Un montage vidéo réalisé par Théo Pitout présente, pour compléter l’hommage à Georges Brassens, les tableaux des chansons réalisés en 1992 qui n’ont pas pu être retrouvés ou prêtés.

 

Catalogue

Le catalogue publié aux Editions Loubatières reproduit l’ensemble des œuvres que Robert Combas a créées autour de Georges Brassens mais également des photographies de François Lagarde et des documents biographiques.

Textes de Bernard Lonjon, Robert Marcadé, Michel Onfray et Stéphane Tarroux. Catalogue vendu à l’Hôtel Goüin. Tarif : 35€.

 

Informations pratiques

Hôtel Goüin – 25 rue du Commerce – 37000 Tours

Exposition présentée du 19 janvier au 1er mai 2022, du mercredi au dimanche de 14h à 18h.

Entrée libre.